Tracts 2024


Janvier 2024


9 Janvier 2024

Les prix continuent d’augmenter les salaires doivent suivre !

Le Président de l’usine a présenté ses vœux sur Youtube. Il nous promet « une année 2024 en or » ! Après une augmentation générale de 1,2 % seulement… c’est gonflé ! L’année 2024 va être une année en or, oui, mais pour les propriétaires de Toyota qui vont encore ramasser des milliards de profits tirés de notre travail à tous.

            L’augmentation des prix de la mutuelle, celle du gaz et la prochaine augmentation des tarifs de l’électricité vont dépasser, et de loin, la minable augmentation des salaires accordée par Toyota.

            La CGT n’a pas signé pour des miettes.

            Et ce n’est pas parce qu’une poignée de délégués ont signé un accord avec la direction que cela empêchera des débrayages ou une grève pour des augmentations de salaire à la hauteur de nos besoins, quand suffisamment d’entre nous y seront prêts.

            Il faut qu’on se rappelle qu’après les gros débrayages de mai 2022, la direction avait alors lâché 500 euros de prime pour tous et une augmentation générale de 35 euros tous les mois. Et les salariés de Toyotomi qui ont démarré une grève pour les salaires le 5 janvier ont eu mille fois raison : La force des travailleurs, c’est la grève !

Loi immigration : une attaque brutale contre tous les travailleurs !

Les députés de Macron, avec le soutien de ceux de Le Pen et de la droite au parlement ont voté une loi qui s’attaque aux travailleurs immigrés.

Réduire les droits des travailleurs immigrés, c’est s’attaquer à nos camarades de travail, qui viennent du Maroc, d’Algérie, du Mali, de Guinée ou d’ailleurs qu’on côtoie tous les jours dans tous les ateliers de l’usine. C’est aussi s’attaquer à des femmes et des hommes qui ont fui la misère ou les guerres pour venir travailler ici dans le bâtiment, dans la restauration, dans les hôpitaux…

Faire passer nos camarades de travail immigrés pour des profiteurs n’est pas acceptable. Ici dans l’usine, ils sont souvent en intérim ou en CDD, occupent généralement les postes les plus durs en production, et gagnent comme nous tous, un salaire insuffisant pour faire face à la cherté de la vie.

Leur retirer le droit à l’APL n’augmentera pas l’APL ou les allocations familiales aux autres.

Cette loi supprime l’acquisition automatique de la nationalité pour les enfants nés sur le territoire, y compris pour les immigrés installés ici depuis longtemps. Et la déchéance de nationalité pourra s’appliquer à tous ceux qui ont été naturalisés.

Retirer des droits à une partie des travailleurs n’en a jamais donné plus aux autres. C’est le contraire. Chez Toyota, en employant plus de 1 200 ouvriers en intérim ou en CDD, la direction se donne des moyens supplémentaires de pressions et de divisions pour imposer des semaines à rallonge et des salaires insuffisants à tous !

Les seuls profiteurs, ce sont les capitalistes comme Toyota, riches à milliards, qui se débrouillent pour ne pas payer d’impôts, qui se gavent de subventions pour des formations bidon, qui profitent du chômage partiel pour gérer les aléas de production en faisant payer nos salaires avec de l’argent public, c’est-à-dire l’argent de nos impôts et taxes !

Cette loi immigration rappelle comment les gouvernements de l’époque avaient expulsé 200 000 mineurs polonais du Nord–Pas-de-Calais quelques années avant la 2ème guerre mondiale sous prétexte de donner du « travail aux français ». Le résultat a été la baisse des salaires et une aggravation des conditions de travail pour tous les mineurs restants, et une pauvreté encore plus grande pour les familles expulsées.

En réalité, cette loi ne va servir qu’à essayer de détourner la colère sociale des vrais responsables des bas salaires, du chômage et de la dégradation de nos conditions de vie : les grands groupes industriels et financiers.

Alors, nous ne devons pas tomber dans le piège de la préférence nationale et de la division entre travailleurs « français » et « étrangers ».

Pour obtenir de pouvoir vivre dignement de notre travail, il sera nécessaire de lutter tous ensemble contre ceux qui exploitent notre travail au quotidien et amassent des fortunes qui se chiffrent en milliards.


Février 2024


Les salaires doivent augmenter fortement chez Toyota aussi !

13 février 2024

Victoire des travailleurs chez Simoldes Onnaing !

La direction de Simoldes Plasticos, une usine de la Zone Industrielle, ne voulait pas accorder des augmentations de salaires importantes.

Suite à la grève démarrée vendredi 9 février, la direction de Simoldes a cédé ce lundi 12 février au matin.

Les travailleurs ont obtenu 200 euros brut minimum d’augmentation mensuelle pour les plus bas salaires et 8% pour tous les autres.

La force des travailleurs c’est la grève !

Et nous, chez Toyota ?

Cette année, la direction de TMMF n’a lâché que des miettes, 1,2% d’augmentation générale. Toyota accumule bénéfices record sur bénéfices record ! Les milliards d’euros dégoulinent, mais ils ne tombent jamais dans nos poches !

On est 5 000 dans l’usine et on représente une force considérable. Les carnets de commandes sont pleins à craquer et on croule sous le boulot.

Si on veut obtenir au moins 200 euros d’augmentation générale comme les travailleurs de Simoldes, il faudra faire comme eux. Arrêter collectivement le travail et inverser le rapport de force !

Ces milliards viennent de notre travail à tous !

● Le groupe Toyota vient de déclarer 8,5 milliards d’euros de bénéfice net en seulement 3 mois, du 1er octobre au 31 décembre 2023.

● Depuis le 1er avril 2023, ça fait 24,9 milliards d’euros de bénéfice net en 9 mois !

● Toyota prévoit une hausse de 83,6 % du bénéfice net sur un an…

De l’argent, il y en a pour augmenter les salaires de 500 euros brut, les indexer sur les hausses réelles des prix, pour embaucher en CDI tous les travailleurs en intérim ou en CDD qui le souhaitent, pour diminuer le temps de travail sans pertes de salaires et améliorer les conditions de travail.

Ce n’est pas un problème de moyens financiers, c’est une question de rapport de force entre les salariés d’un côté, et de l’autre côté les propriétaires de Toyota et la direction de l’usine.


Ras le bol général dans l’usine

06 Mars 2024

On a tous envie de faire demi-tour quand on arrive à l’usine… et ça s’explique !

Le non remplacement de ceux qui tombent malades se rajoute au sous-effectif habituel entretenu par la direction. On se retrouve souvent bloqués sur des postes de travail encore plus durs à tenir que les autres, et ça devient impossible d’obtenir un congé. Et quand on demande une mutation, c’est souvent refusé… pour muter ceux qui ne veulent pas l’être !

Pour en rajouter une louche, après plusieurs années en intérim et en CDD, la direction vire des collègues de travail au lieu de les embaucher en CDI.

Le turn-over est très élevé : selon les chiffres communiqués par la direction, de janvier à octobre 2023, en 10 mois seulement, plus de 1 200 nouveaux CDD ont été signé !

Une partie se sauve, et on les comprend, quand ils commencent à travailler sur les process pourris où beaucoup se démolissent en quelques mois les genoux, les épaules, le dos ou les coudes.

Et comme ce n’est pas suffisant, la direction est en train de supprimer des process sur toutes les lignes, en surchargeant encore plus les process restants !

Et puis il y a l’overtime quotidien, les samedis et dimanches obligatoires, avec en plus la majoration qui saute sous prétexte qu’une partie de ces journées supplémentaires sont en remplacement des jours entre Noël et Nouvel An…

Tout le temps perdu dans les bouchons, pour venir et repartir de l’usine nous tape sur le système et ça se rajoute à toutes nos difficultés au quotidien.

Car les salaires ne suffisent pas à faire face à la cherté de la vie, et la direction de TMMF nous prive de 6 à 8 000 euros de prime de participation chaque année en arrangeant la comptabilité de l’usine pour payer un minimum d’impôt sur les bénéfices en France.

Pour nous faire accepter tout ça, la direction joue sur les divisions et la peur de se faire virer individuellement. En ce moment, les sanctions, plans d’amélioration, avertissements, mise à pied pleuvent un peu partout dans les ateliers… histoire d’essayer de faire baisser la tête à tout le monde.

On sait tous que Toyota est riche à milliards et qu’il suffirait de prendre une petite partie des bénéfices pour qu’on puisse tous vivre dignement de notre travail, sans être épuisés après une longue semaine de travail.

On sait tous que c’est une question de rapport de force, et que le ras le bol face à la rapacité de la direction finira par provoquer des débrayages et des grèves.

Alors, préparons dès aujourd’hui ces moments où la peur changera de camp, où ce sera la direction qui subira la pression des travailleurs mobilisés. Ne restons pas seuls, isolés, regroupons-nous !

Rejoignez l’opposition ouvrière que représente la CGT chez Toyota !


MARS 2024


La vie des femmes et des hommes doit passer avant les voitures et les profits !

26 Mars 2024

D’un côté, il y a la direction de l’usine qui se vante de battre des records de production et Toyota des records de profits… et de l’autre côté, il y a nos conditions de travail qui se dégradent, les process supprimés, un dimanche de nuit supplémentaire annoncé au dernier moment et nos salaires qui ne suffisent plus.

D’un côté, il y a la direction qui fête le départ en retraite, à l’âge de 57 ans, d’un directeur payé plusieurs millions d’euros par an et la nomination d’un nouveau directeur qui sera payé au moins autant, et de l’autre côté, il y a une vingtaine d’ouvriers au total dans les 3 équipes, abimés par le travail, avec des restrictions médicales, qui craignent pour leur avenir car ce même directeur qui part en retraite a décidé de supprimer fin avril toute la ligne Protec en bout d’assemblage.

Alors, il suffit de regarder la réalité en face, celle qu’on vit tous les jours sous le régime de la dictature de l’usine et de l’esclavage salarié, pour comprendre que toute la comédie de la direction au sujet de la place des « Séniors » dans l’entreprise n’est que du bluff.

Oui. La direction de l’usine se débarrasse de tous ceux qu’elle rend inaptes à cause des mauvaises conditions de travail en les plaçant en dispense d’activités pour mieux préparer leur licenciement pour inaptitude. Et elle voudrait nous faire croire qu’elle veut prendre des mesures favorables pour les « Séniors » ? C’est de la foutaise. 

Surtout que « Sénior » chez Toyota qu’est-ce que ça veut dire ? 

L’âge physiologique, qu’est-ce que ça veut dire dans cette usine où beaucoup sont abîmés au bout de 4 ans de travail intensif ou même au bout de 2 ans en CDD ? 

A 50 ans, pour ceux qui ne se sont pas fait licencier avant, on est nombreux à être démolis de partout… Les cadences ! Les horaires ! Les samedis et les dimanches supplémentaires ! Les postes de travail ! Le stress d’essayer de vivre avec des salaires trop bas ! Tout ça détruit avant d’être Sénior ! La CGT ne participera pas aux fausses négociations autour de la place des Séniors dans l’entreprise car y participer, ce serait entretenir l’illusion qu’il pourrait y avoir des avancées positives pour les travailleurs de l’usine.

Pour que notre santé et nos vies passent avant les voitures, pour que les salaires, les embauches en CDI, les conditions de travail passent avant les profits, il sera nécessaire d’inverser le rapport de force et que la peur change de camp.

Le mécontentement commence à s’exprimer de plus en plus ouvertement, dans les discussions, aux communications, dans le rejet des semaines à rallonge. Et les réactions suite à l’annonce à la dernière minute du dimanche supplémentaire imposé à l’équipe de nuit ont montré à quel point le ras le bol est important.  

C’est une première étape encourageante.

Le vote au CSE au sujet du dimanche supplémentaire doit nous rendre tous conscients qu’aucun syndicat, et encore moins ceux qui votent avec la direction, n’a le pouvoir de contraindre les directeurs, de les empêcher de prendre des mesures contraires aux intérêts des travailleurs.

La seule force capable d’exercer un contrepoids face à la direction, ce sont les travailleurs mobilisés. Car c’est nous les salariés qui faisons tout tourner !


Avril 2024


Leur blabla Ça ne remplit pas nos poches !

16 Avril 2024

Le petit monde des directeurs s’est agité ces derniers temps. Ils ont tous rendu hommage à un directeur de l’usine qui part en retraite à l’âge de 57 ans et ont célébré la nomination d’un nouveau avec des articles dans les journaux.

Didier Leroy, ancien directeur de TMMF et maintenant à la tête du groupe Toyota, est venu à l’usine vendredi dernier pour s’adresser à l’encadrement.

Qu’est-ce qu’ils ont annoncé ?

Rien pour les salariés de l’usine.

Le nouveau directeur a déclaré que son objectif était d’assurer l’avenir de Toyota pour les 20 prochaines années… mais quel avenir pour les travailleurs ? avec quels salaires, quelles conditions de travail ?

Quel avenir réserve-t-il aujourd’hui à tous ceux qui sont en CDD et qui ne sont pas embauchés en CDI, qui sont renvoyés au chômage après 3 ou 4 ans dans l’usine ? Quel avenir réserve-t-il aux salariés de la ligne Protec, à tous ceux qui ont été licenciés pour inaptitude, ou sous des prétextes parfois inventés de toute pièce ?

Ce qu’il a déclaré dans la Voix du Nord, il le disait déjà quand il était chez Renault ou PSA et ses propos n’ont donc aucune valeur.

Didier Leroy, de son côté, n’a rien annoncé non plus. Pas étonnant quand on sait qu’il avait déclaré en 2009 qu’il préférait crever que de payer le chômage partiel à 100 %… ce qui provoqua une grève de deux semaines et gagnante ! Vu le ras le bol général dans l’usine, ses conseillers lui ont certainement soufflé de se taire cette fois-ci…

Pourtant, le groupe Toyota va communiquer le 8 mai des bénéfices historiques, proches des 30 milliards d’euros.

De l’argent, il y en a pour augmenter les salaires, pour embaucher en CDI tous les ouvriers intérimaires ou en CDD qui le souhaitent.

Mais même pour nous payer « la prime à 4 chiffres », ça fait deux ans que ça traîne !

Et cette année encore, Toyota va continuer dans la même logique « d’évasion fiscale », et va se débrouiller pour plomber les comptes de TMMF afin de payer un minimum d’impôts sur les bénéfices en France, et ainsi nous priver d’une prime de participation d’au moins 6 000 euros. Les comptes de TMMF seront annoncés vers le 15 juin.

Alors, nous les salariés, nous n’avons rien à attendre de bon de ces directeurs qui gagnent des millions d’euros par an juste pour obéir aux diktats des actionnaires de Toyota.

Pour obtenir qu’une partie des énormes bénéfices que nous produisons par notre travail nous revienne en augmentations de salaire, en embauches, en amélioration des conditions de travail, nous ne pouvons compter que sur nos mobilisations et sur la force collective que nous représentons à 5 000 dans l’usine.

Nous faisons tout tourner, nous sommes capables de tout arrêter.

Manifestons le 1er Mai

sous la bannière de l’internationalisme ouvrier !

    Comme chaque année, le mouvement ouvrier et la CGT appelle l’ensemble du monde du travail à manifester le 1er Mai, journée internationale des travailleurs. A Valenciennes, le départ de la manifestation se fera Place d’Armes à 10H.

     Il s’agira bien entendu d’affirmer que les profits énormes tirés de notre travail doivent servir aux salaires et aux emplois.

     Et dans le contexte international actuel de marche à la guerre, il s’agira d’affirmer comme le disait la CGT dès sa création : « Les travailleurs n’ont pas de Patrie, Travailleurs de tous les pays, unissons-nous ! »

     Et affirmer, comme il y a 130 ans, que la classe ouvrière est la seule force sociale capable de renverser le capitalisme, responsable de la misère, du chômage, des crises et des guerres, pour bâtir une société débarrassée de la propriété privée des grands moyens de production et des frontières qui divisent les peuples.


Mai 2024


Bénéfices record pour Toyota : 2 fois plus que l’année dernière !

Le 14 Mai 2024

Les milliards dégoulinent d’un côté…

La semaine dernière, le groupe Toyota a annoncé les bénéfices officiels sur un an, du 1er avril 2023 au 31 mars 2024 : 29,7 milliards d’euros !

Ces énormes bénéfices sont le produit du travail de l’ensemble des salariés de Toyota dans le monde, et donc de TMMF aussi.

La direction du groupe a décidé d’augmenter de 25% la rémunération des actions. Elle a aussi décidé de racheter pour 6 milliards d’euros d’actions.

En faisant cela, elle donne 6 milliards d’euros de cash aux actionnaires, diminue le nombre d’actions en circulation, ce qui augmente encore plus la valeur de celles qui restent en circulation.

Autrement dit, les actionnaires se gavent du fruit de notre travail à tous !

Et pour nous, c’est des miettes !

Ici, à TMMF, la direction annoncera au mois de juin les résultats de l’usine. Il n’y a aucune illusion à avoir. Les directeurs de l’usine vont continuer à pleurer la bouche pleine, et continuer d’utiliser des artifices comptables, pour ne pas payer d’impôts sur les bénéfices en France, ou très peu comme l’an dernier.

Les comptes bidouillés nous privent, depuis plus de 20 ans, d’une prime de participation d’au moins 6 000 à 8 000 euros chacun tous les ans !

En ce qui concerne la prime « à 4 chiffres », annoncée et utilisée comme une carotte depuis plus de 2 ans, on n’en voit toujours pas la couleur.

Il devient urgent que nos salaires augmentent, et pas qu’un peu.

En dessous de 2 000 euros nets par mois, ce n’est pas possible de s’en sortir avec les prix qui continuent d’augmenter !

Et ce ne sont pas des réunions entre la direction et des délégués qui vont améliorer le sort de l’ensemble des salariés.

 Il n’y a que le rapport de force qui obligera Toyota à prendre sur ses profits pour augmenter fortement nos salaires.

Chômage partiel et APLD :

Un moyen supplémentaire pour Toyota de piocher dans les caisses de l’État

La direction a demandé fin avril aux syndicats de signer un accord pour obtenir la possibilité d’utiliser l’APLD (chômage partiel) un an de plus. 

C’est un dispositif de mise au chômage partiel très avantageux pour les grosses entreprises.

Cela permet au patronat de ne pas respecter le contrat de travail qui l’oblige à payer la totalité du salaire même s’il ne peut pas fournir de travail aux salariés.

La direction et les syndicats signataires avancent que l’APLD « limite » les pertes de salaires en faisant passer l’indemnisation de 72 à 84 % du salaire net.

Mais ce qu’ils ne disent pas, c’est que l’APLD permet surtout aux patrons d’obtenir le remboursement quasi complet de nos salaires, ce que le chômage partiel classique ne permet pas.

Et ces 3 dernières années, TMMF, qui se débrouille chaque année pour ne pas payer d’impôts sur les bénéfices, a reçu par ce biais plus de 10 millions d’euros d’argent public venant de nos impôts et taxes… et nous les travailleurs, on a subi des pertes de salaires.

Même s’il n’y a pas de travail, avec 29,7 milliards d’euros de bénéfices, le groupe Toyota a largement de quoi garantir 100 % des salaires et des primes de tous, intérimaires, cdd et cdi sans aller piocher dans les caisses de l’État. 

La CGT n’a pas signé cet accord qui est en réalité un accord de baisse des salaires.


(Du 1er avril 2023 au 31 mars 2024)

Le 28 Mai 2024

31 490 000 000 euros de bénéfice net en un an !

Un bénéfice à 11 chiffres alors que ça fait déjà 2 ans que la direction fait miroiter une prime à 4 chiffres dont on n’a toujours pas vu la couleur !

Des journalistes avaient annoncé d’abord 29,7 milliards d’euros. Toyota a annoncé officiellement encore plus : 31,49 milliards d’euros de bénéfice net.

   D’avril 2022 à mars 2023D’avril 2023 à mars 2024Evolution
  Bénéfice net    17,38 milliards d’euros  31,49 milliards d’euros  + 81,18%
Nombre de véhicules vendus  10 558 000  11 090 000  + 5 %

31,49 milliards, c’est 2 000 euros, tous les mois, pendant 10 ans, pour 131 000 personnes !

Ces bénéfices, c’est l’exploitation de notre travail à tous, intérimaires, CDD, CDI, ouvriers, employés, techniciens et ingénieurs.

Sur les 11,09 millions de voitures vendues par Toyota, 277 964 ont été produites ici, à TMMF.

Et il n’y aurait pas d’argent pour augmenter fortement les salaires ? Pour embaucher et créer des centaines de postes de travail ? Pour rendre le travail humainement supportable ?
Et ici à TMMF, on voudrait nous faire croire qu’on travaille à perte

Et ici à TMMF, on voudrait nous faire croire qu’on travaille à perte ?

On a évidemment contribué à ces bénéfices avec 277 964 voitures… la direction s’en vante même dans les journaux !

Les résultats financiers déclarés par TMMF depuis des années sont en dessous de la réalité.

  • L’usine achète plus cher des pièces (moteurs, faisceaux électriques, visserie) à des fournisseurs sous capitaux Toyota.
  • TMMF revend les voitures finies en moyenne à 17 000 euros à Toyota Europe en Belgique… En concessions les prix sont entre 28 200 et 37 700 € pour la Yaris Cross !
  • Sous prétexte d’utiliser le logo Toyota, la direction de l’usine paie des « Royalties » au groupe Toyota… toujours pour contourner l’imposition sur les bénéfices. L’année dernière par exemple, la direction a donné 194 millions d’euros à Toyota Japon

De cette façon, la direction plombe les comptes de TMMF pour ne pas payer d’impôt sur les bénéfices en France, ou très peu comme l’an dernier.

L’an dernier, pour une production de 266 675 voitures, avec tous ces tripatouillages, TMMF n’a déclaré que 49 millions d’euros de bénéfice pour ne payer que 8,67 millions d’euros d’impôts…et nous, on n’a eu que 391 euros de prime de participation !

Pour cette année encore, c’est le même système qui sera appliqué, avec la bénédiction de l’Etat français et de Macron.

La réalité :

31,49 milliards d’euros pour 11,09 millions de véhicules produits, cela fait 2 839 € de bénéfice moyen par véhicule.

À TMMF, avec 277 964 voitures assemblées en un an, le bénéfice serait plutôt de 789 millions .

On est loin des chiffres bidouillés que la direction va bientôt annoncer… pour payer un minimum d’impôts sur les bénéfices… ce qui réduit automatiquement la prime de participation !

On est 400 000 salariés à travailler pour Toyota dans 51 usines dans le monde.

Ce qui fait que sur l’année, chacun a produit par son travail, une fois le salaire payé, en moyenne 78 725 euros de bénéfices (31,49 milliards divisés par 400 000) !

Entre 3 et 4 fois le salaire d’un ouvrier ici à TMMF, primes comprises !

78 725 euros de bénéfice par an produit par chacun d’entre nous.

6 560 € par mois, cela veut dire qu’on travaille pour notre salaire la première semaine du mois, et le reste du mois pour enrichir les actionnaires !  

Ci-dessous, un exemple pour un salarié qui gagne 1650 euros net par mois. Le total du salaire + les cotisations salariales + les cotisations dites « patronales » + les bénéfices moyens mensuels, cela représente les richesses créées par notre travail. Toyota ne paie rien, mais s’accapare de la plus grande part des richesses que nous produisons en travaillant.

Les salariés ne coûtent pas, ils rapportent, et beaucoup !

Chaque jour, on travaille 2 heures pour payer son salaire…

Et le reste… c’est pour enrichir une poignée d’actionnaires parasites.

D’où l’intérêt pour la direction de nous imposer des heures supplémentaires, des semaines à rallonge… C’est tout bénéfice pour les actionnaires !

Il y a donc largement les moyens financiers de réduire le temps de travail, nous faire travailler moins et embaucher, tout en augmentant les salaires !

Même si tous les salaires étaient doublés, la poignée d’actionnaires du groupe Toyota ne seraient pas sur la paille.

L’argent existe pour qu’on puisse tous vivre dignement en travaillant.

C’est une question de rapport de force entre les salariés d’une part et la direction qui représente les intérêts des actionnaires de Toyota d’autre part.

     Préparons-nous à la mobilisation.


Juin 2024


Le 11 juin 2024

Mardi 18 Juin, la direction va annoncer les résultats financiers de l’usine, résultats qui seront tronqués, comme tous les ans, grâce à un artifice comptable pour ne pas payer d’impôts sur les bénéfices et par conséquent réduire la prime de participation au bénéfice.

La direction va encore pleurer la bouche pleine alors qu’elle se vante de battre des records de production, de ventes, et que le groupe Toyota a enregistré un bénéfice record en hausse de 81% sur un an.

On sait tous que la somme annoncée par la direction sera insuffisante !

Si l’on attend autant cette prime c’est parce que les salaires sont beaucoup trop bas.

            Si TMMF déclarait la réalité des bénéfices de cette année, le chiffre tournerait autour des 750 millions d’euros, et la prime de participation serait comprise entre 6 000 et 8 000 euros.

Et on a tous contribué à produire ces bénéfices énormes par notre travail, de l’ouvrier à l’ingénieur, de l’employée au technicien de maintenance, qu’on soit en intérim, en CDD ou en CDI.

De l’argent, Toyota en a suffisamment pour qu’on puisse tous vivre dignement de notre travail.

Oui, il y a de quoi nous verser à tous une prime Macron (PPV), de 3 000 euros ou plus, pour compenser le manque à gagner que veut nous imposer la direction avec ses résultats financiers bidouillés ! Et pour tous, qu’on soit en production, en maintenance, dans les bureaux, intérimaires, CDD ou CDI car c’est notre dû !

Oui il y a de quoi augmenter tous les salaires de 500 euros tous les mois, en fixant le salaire minimum à 2 000 euros net par mois.

Oui il y a de quoi embaucher en CDI tous nos camarades de travail intérimaires et CDD qui le souhaitent !

La direction peut nous baratiner autant qu’elle veut sur les différences qu’elle invente entre le groupe Toyota et TMMF. Mais on ne peut pas la croire, car on sait tous qu’ici aussi, on contribue aux 31,49 milliards de bénéfices au détriment de nos salaires et conditions de travail.

Nous sommes nombreux à en être conscients et à en discuter entre nous, en production et en maintenance, et à se déclarer prêts à se mobiliser à partir du 18 juin.

Multiplions ces discussions pour s’organiser, se compter, convaincre ceux qui hésitent encore.

Et le moment venu, il sera nécessaire que tous ceux qui se mobilisent se réunissent en assemblées générales, pour qu’on puisse tous mesurer, dans chaque équipe et à l’échelle de l’usine, notre nombre, notre détermination, notre force, et qu’on décide ensemble des revendications et des moyens qu’on se donne pour les obtenir.

Pour cela la CGT appelle l’ensemble des salariés de l’usine, toutes fonctions et contrats confondus, aux débrayages et à la grève à partir du 18 juin, pour que ceux qui démarreront des débrayages puissent entraîner une action collective vers d’autres lignes, d’autres ateliers.

Rappel légal :

Pour faire grève ou débrayer, il suffit d’être 2 dans l’usine avec une revendication. Un appel syndical n’est pas nécessaire. Il n’est pas nécessaire non plus de prévenir son chef avant.


Le 18 Juin 2024

La direction a annoncé les résultats financiers de l’usine.

Pour l’année fiscale 2023, du 1er avril 2023 au 31 mars 2024, la direction déclare 339 millions d’euros de bénéfice net, soit 290 millions d’euros de plus que l’année dernière.

La direction annonce 2 200 euros brut de prime de participation pour un ouvrier au salaire minimum.

C’est une somme qui va soulager beaucoup d’entre nous…pour ceux qui l’auront. Et ce n’est pas l’euphorie dans les ateliers, loin de là !

Ceux qui ont été malades toucheront moins, les intérimaires n’auront rien et ceux en CDD de moins de 3 mois rien du tout non plus.

Cette prime est indexée sur le salaire à cause d’un accord signé par la CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC.

Ainsi, un Manager touchera 8 000 euros.

La prime pour les ouvriers ne fera qu’amortir les retards de factures, les réparations de voitures en attente, ou pour certains, permettra de souffler un peu en vacances.

Et quand on n’aura rapidement plus rien, le problème des salaires trop faibles restera entier.

Cette prime ne résoudra en rien les conditions de travail qui se dégradent, la fatigue des heures supplémentaires et le fait que 1200 de nos camarades de travail en CDD ou intérimaires ne sont toujours pas embauchés en CDI.

Ces 339 millions d’euros de bénéfice pour TMMF ne sont que la partie visible de l’iceberg.

  • La direction de l’usine a retiré des comptes 219 millions d’euros de Royalties qu’elle a versé directement à Toyota Japon. Sans ça, elle aurait dû déclarer 618 millions d’euros de bénéfice net
  • Elle a aussi retiré 180 millions d’euros « de pertes » des années précédentes, ce qui fait que la prime de participation au bénéfice n’est pas calculée sur la base de 339 millions d’euros, mais seulement sur 134,7 millions d’euros après avoir payé seulement 45 millions d’euros d’impôts sur les bénéfices.
  • En plus, elle continue de vendre les Yaris à prix réduit à Toyota Europe : 18 000 euros pour une Yaris Cross vendue 32 000 euros chez le concessionnaire.

Ça plombe d’autant les comptes de l’usine.

En réalité, sans ces tripatouillages comptables, nous aurions pu tous toucher au moins 10 000 euros de prime de participation cette année.

   On a été nombreux à se préparer à se mobiliser et on a eu mille fois raison.

Toutes ces discussions et cette préparation seront utiles quand on se sentira prêts à se mobiliser pour obtenir des salaires qui nous permettent de vivre dignement de notre travail, pour des conditions de travail acceptables et pour l’embauche en CDI de tous ceux en CDD et en intérim.


2 000 euros de prime et 3 semaines de congés plus tard…

Une rentrée insupportable

Le 4 Septembre 2024

Pour beaucoup d’entre nous la prime de participation n’a servi qu’à payer des factures en retard, réparer sa bagnole ou tenter de remettre son compte à flot. Et 3 semaines de congé ce n’est pas assez pour se remettre d’une année d’exploitation.

A peine rentrés, c’est Overtime partout, conditions de travail déplorables, pannes dans tous les sens, suppressions de process, contrats pas renouvelés, pas d’embauches, sous-effectif chronique, les congés refusés, pas moyen d’avoir les fiches de paye… Voilà le menu pour la rentrée 2024 servi aux ouvriers de l’usine.

Aussi, Il y a les factures à payer, la rentrée scolaire des enfants, les frigos à remplir, les impôts à payer, le carburant pour venir travailler…

En bref on en a déjà tous ras le bol !

Ce n’est pas une fatalité, c’est une question de rapport de force entre les 5 000 travailleurs de l’usine et la direction qui représente les intérêts des actionnaires de Toyota.

Alors, pour changer notre sort il faudra qu’on s’organise, qu’on soit nombreux et déterminés, qu’on devienne une vraie opposition pour imposer à la direction d’augmenter les salaires, améliorer nos conditions de travail, pour embaucher, créer des postes de travail au lieu d’en supprimer…

Les attaques contre les travailleurs vont continuer et s’intensifier. Les immatriculations de voitures en France ont chuté de 24% au mois d’août, et cette situation peut s’aggraver et toucher tous les pays dans les mois qui viennent. Comment pourrait-il en être autrement alors que les travailleurs au chômage se comptent en millions, que les salaires ne suivent pas les hausses des prix et que tous les constructeurs automobiles ont augmenté les tarifs de tous leurs véhicules de plusieurs milliers d’euros ces 4 dernières années ?

Les grands groupes automobiles s’apprêtent à faire payer aux travailleurs leur volonté de maintenir les bénéfices à un niveau très élevé alors que les ventes stagnent ou reculent.

L’objectif affiché par ces groupes est d’augmenter la rentabilité pour les actionnaires. C’est dans ce sens que des fermetures d’usines ont déjà été annoncées chez des sous-traitants comme Valéo, et que le groupe Volkswagen se prépare à fermer l’usine Audi de Bruxelles (3 000 salariés).

Pourtant, les capitalistes n’ont jamais été aussi riches, à l’image des 31 milliards d’euros de bénéfice pour Toyota l’an dernier.

Aucun gouvernement, aucun parlement ne protègera les travailleurs des attaques patronales en préparation.

Au contraire, nous devons nous préparer à de nouvelles attaques gouvernementales sur les retraites, les services publics utiles à la population…

Le monde du travail ne peut compter que sur sa propre force collective qui est immense pour défendre son droit à une existence digne. Les ouvriers, employés, techniciens…font tout tourner dans la société. Nous avons la force d’inverser le cours des choses en imposant aux capitalistes de prendre sur les énormes profits accumulés pour les emplois, les salaires, les retraites plutôt que d’utiliser ces milliards dans leur guerre économique.


Personne n’est d’accord pour travailler une semaine par an gratuitement …C’est pourtant ce que veut faire la direction

Le 24 septembre 2024

Il y a 2 semaines, le « Président » de TMMF s’est adressé à nous tous dans une vidéo.

On aurait dit le clone de Macron. En nous comparant aux athlètes des jeux olympiques, il a utilisé la même ficelle.

Macron a utilisé les jeux olympiques pour essayer de faire croire qu’on pouvait être tous unis derrière le drapeau tricolore, que les ouvriers pouvaient avoir les mêmes intérêts que les capitalistes et les milliardaires, ce qui est faux.

Le PDG de l’usine, lui, à son niveau, a essayé de faire croire que les ouvriers en CDI, CDD ou intérimaires, les techniciens, les employés… pouvaient avoir les mêmes intérêts que la direction de TMMF qui représente les actionnaires de Toyota riches à milliards : c’est tout aussi faux !

On le voit au quotidien.

Nos salaires ne suffisent pas pour joindre les 2 bouts, et les augmentations de ces 2 dernières années n’ont pas suffit à compenser les hausses des prix.

Et puis, en ce moment, sur toutes les lignes, dans tous les ateliers, au moins un process a été supprimé ou devrait l’être bientôt si on laisse faire. Cela rend ou va rendre le travail encore plus pénible pour tous dans les ateliers. Et comme si cela ne suffisait pas, le PDG de l’usine a annoncé qu’il allait faire passer la production journalière de 408 à 418 voitures par équipe !

Cela fait 30 voitures en plus par jour, 6 000 en plus sur une année ! C’est comme si on travaillait une semaine complète par an gratuitement !

Et comme aujourd’hui avec 408 voitures, la direction se débrouillera pour gratter chaque jour des voitures au-dessus du futur plan de production de 418.

Les 31 milliards d’euros de bénéfice record de l’an dernier ne suffisent pas aux actionnaires, il leur en faut toujours plus.

Pour augmenter les profits tirés de notre travail à tous, les actionnaires ont intérêt à tirer les salaires vers le bas, à supprimer des postes de travail et à nous faire travailler plus.

Nous les salariés, on a des intérêts diamétralement opposés.

Ce qui nous arrive n’est pas une fatalité, c’est une question de rapport de force entre les 5 000 travailleurs de l’usine et la direction qui représente les intérêts des actionnaires de Toyota.

Alors, pour changer notre sort il faudra qu’on s’organise, qu’on soit nombreux et déterminés, qu’on devienne une vraie opposition pour imposer à la direction d’augmenter les salaires, améliorer nos conditions de travail, pour embaucher, créer des postes de travail au lieu d’en supprimer…

Mardi 1er octobre : dire stop aux attaques anti-ouvrières !

        La CGT, FSU et Solidaires appellent l’ensemble des salariés et des retraités du pays à la mobilisation le mardi 1er octobre 2024. Pour maintenir et augmenter encore les profits, le patronat mène une véritable guerre sociale à l’ensemble du monde du travail. Et les gouvernements, quelles que soient leur couleur politique, sont toujours du côté de la classe capitaliste. Salaires, allocations, retraites, emplois, conditions de travail… Défendons nos intérêts de salariés !

         La CGT Toyota se joint à cet appel national. Nous appelons l’ensemble des salariés à la grève et aux débrayages du lundi 30 septembre 21h au mercredi 2 octobre 6h. Participons le plus nombreux possible aux manifestations qui seront organisées le 1er octobre.

       Valenciennes : 10h Place d’Armes                       Lille : 14h30 Porte de Paris


Prime d’intéressement :

C’est aussi un moyen pour la direction de maintenir des salaires insuffisants

Le 14 Octobre 2024

Jeudi 10 octobre, la direction a organisé la deuxième réunion pour le renouvellement pour 3 ans de l’accord d’intéressement qui prend fin le 31 décembre 2024.

Pour beaucoup d’entre nous, la prime d’intéressement est devenue indispensable pour essayer de joindre les 2 bouts, payer les factures en retard, gérer le découvert, tellement les salaires sont bas.

Et les 1010 euros bruts annoncés pour fin octobre seront encore bien insuffisants pour compenser nos salaires trop faibles et nous permettre de sortir la tête de l’eau.

La direction affirme que la prime servirait à « reconnaitre la contribution des Members à la performance du site au travers les critères de Sécurité, Qualité et Production. »

En réalité, les primes sont surtout utiles pour gérer le mécontentement dans les ateliers.

La direction est au courant du ras le bol à cause des salaires trop faibles, des conditions de travail qui s’aggravent, du sous-effectif chronique, des process supprimés… Alors tout à coup, la prime est passée de 865 euros bruts à 1010 !

Une preuve supplémentaire que la direction craint les réactions collectives des travailleurs plus que tout.

La direction présente la prime d’intéressement comme un accord « gagnant-gagnant » parce qu’elle est 2 fois gagnante !

1) Cette prime permet à Toyota de maintenir des salaires trop bas, insuffisants pour vivre correctement tous les mois.

2) Cette prime lui sert à essayer de lier moralement et financièrement les salariés à sa logique patronale.

Que propose la direction pour les 3 ans à venir ?

  • Critère Sécurité : ne rien changer et continuer à pénaliser les salariés quand il y a des accidents, tout le contraire de la loi qui tient pour responsable à 100% l’employeur en cas d’accident du travail. C’est aussi essayer qu’on se réjouisse de toucher 10 euros de plus quand un accident du travail d’un collègue n’est pas déclaré ou est refusé par la Sécurité Sociale parce que Toyota l’a contesté.
  • Critère Qualité : aggraver les conditions, ce qui fait qu’avec les niveaux de qualité actuels on touchera moins.
  • Critère Production : la direction affirme qu’il n’y aura pas de modifications. C’est faux parce que l’objectif de la direction est d’augmenter l’OPR… ce qui aura une conséquence sur le montant de la prime. Et puis il y a tous les process supprimés, l’objectif de passer de 408 à 418 voitures par équipe…

       En réalité, il faudra travailler encore plus dur pour espérer toucher comme aujourd’hui !

         Et la règle injuste fixée par Toyota de diminuer le montant de la prime pour ceux qui tombent malades, en absence enfants malades… sera reconduite.

La dernière réunion est prévue le 17 octobre. Mais sans rapport de force favorable aux travailleurs, la direction restera sur ses positions et mettra sur papier ce qu’elle a déjà annoncé.

Pour améliorer notre sort, nous n’aurons que le choix d’utiliser notre force collective pour imposer des augmentations de salaire à la hauteur de nos besoins, des embauches en CDI et des process supplémentaires.

Nous les travailleurs, on fait tout tourner dans l’usine, on est capables de tout arrêter.              

Augmentation du SMIC le 1er novembre

        Le gouvernement a annoncé 2 % d’augmentation anticipée du SMIC le 1er novembre qui passera à 1 426 euros nets au lieu de 1 398,70 pour 35h de travail par semaine. On ne peut pas vivre correctement avec le SMIC, et on est une majorité d’ouvriers chez Toyota à toucher le SMIC ou pas loin, qu’on soient en CDD, en intérim et même en CDI après 10 ans d’ancienneté.

         Il faut augmenter les salaires. 2 000 euros net devrait être le salaire minimum. Avec 31 milliards d’euros de bénéfice net, Toyota en a largement les moyens !


De l’argent, il y en a dans les caisses de Toyota ! Il devrait servir à augmenter les salaires, à embaucher en CDI, à améliorer les conditions de travail.


Le 23 Octobre 2024

Augmentation du SMIC le 1er novembre

Toutes celles et ceux qui sont au salaire minimum dans l’usine (1812,40 euros brut pour 153,49h par mois) vont passer à 1830 euros brut à partir du 1er novembre.

        Et tous les autres n’auront même pas ces miettes. Il y a 2 ans, la direction s’était sentie obligée d’augmenter tout le monde suite à l’augmentation du SMIC parce qu’il y avait eu des débrayages et des manifestations dans les ateliers regroupant des centaines de travailleurs.           Alors, la seule solution pour obtenir des augmentations de salaire qui soient au niveau de nos besoins à tous, la seule solution pour imposer des embauches en CDI, stopper les suppressions de process pour au contraire créer des postes de travail supplémentaires pour travailler tous moins dur, ce sera la mobilisation la plus large des salariés de l’usine.

        Contrairement à ce que le gouvernement veut faire croire, les prix continuent d’augmenter, et les mutuelles se préparent à encore augmenter leurs tarifs !

                    Préparons-nous. Discutons entre-nous. Toyota, c’est 31 milliards d’euros de bénéfice l’an dernier… Et nous les travailleurs, on fait tout tourner dans l’usine, on est capables de tout arrêter.

          Pour que les prochaines discussions sur les salaires entre syndicats et direction ne se passent pas comme l’an dernier, et se terminent sur pas grand-chose ou même rien, construisons dès maintenant le rapport de force nécessaire !

Ne tombons pas dans le panneau !

Ce n’est pas la crise pour les grands patrons de l’automobile : Toyota, Stellantis, Volkswagen, Renault… Tous ont affiché des bénéfices historiques l’année dernière.

        Contrairement à la propagande patronale déversée sur les grandes chaines de TV, dans les journaux, tous ces groupes sont riches à milliards.

        Aujourd’hui, ils pleurent tous la bouche pleine pour essayer de nous faire croire à leurs fausses difficultés, pour qu’on accepte que nos salaires, nos conditions de travail, nos emplois soient sacrifiés pour augmenter encore plus leurs bénéfices.

        Ils pleurent aussi la bouche pleine pour continuer à toucher des milliards d’euros de subventions, de cadeaux de l’État ou de l’Europe. C’est autant d’argent public qui n’ira pas dans les services publics utiles à la population, mais qui ira juste grossir la fortune d’une poignée d’actionnaires En septembre 2024, le marché automobile européen est en hausse de 2 %… et il n’y a qu’à voir dans l’usine : on croule tous sous le boulot.

        Alors, soyons tous convaincus que les milliards existent pour améliorer notre condition ouvrière et que notre avenir à nous les travailleurs dépend uniquement de nos capacités à nous mobiliser, à inverser le rapport de force.

        Les travailleurs de Stellantis, de Renault, de Volkswagen, des constructeurs chinois et de toute la sous-traitance automobile ne sont pas nos concurrents comme aimerait nous le faire penser Toyota.

        Au contraire, on subit les mêmes attaques de la part de nos patrons respectifs et c’est tous ensemble qu’il faut se défendre.

Intéressement :

En l’absence de rapport de force favorable aux travailleurs,

 il n’existe pas de réelle négociation !

Pendant 3 réunions la direction a déroulé son point de vue et ses positions.

          Contrairement à ce qu’elle a fait dire aux GL dans les communications, le nouveau texte pour l’intéressement des 3 années à venir va être encore plus défavorable aux travailleurs.

  • Critère Sécurité : ne rien changer et continuer à pénaliser les salariés quand il y a des accidents, tout le contraire de la loi qui tient pour responsable à 100% l’employeur en cas d’accident du travail.

C’est aussi essayer qu’on se réjouisse de toucher 10 euros de plus quand un accident du travail d’un collègue n’est pas déclaré ou est refusé par la Sécurité Sociale parce que Toyota l’a contesté.

  • Critère Qualité : aggraver les conditions, ce qui fait qu’avec les niveaux de qualité actuels on touchera moins.

–  Critère Production : la direction affirme qu’il n’y aura pas de modifications. C’est faux parce que l’objectif de la direction est d’augmenter l’OPR… ce qui aura une consé­quence sur le montant de la prime.

Et puis il y a tous les process supprimés, l’objectif de passer de 408 à 418.

          La réalité, c’est qu’il faudra travailler encore plus dur pour espérer toucher comme aujourd’hui… et nos collègues sous contrats intérimaires continueront à être privés de cette prime.

Il serait plus juste que le montant de cette prime soit transformé en augmentation du salaire. Cela compterait pour la retraite, pour l’obtention d’un crédit… etc. Si la direction préfère maintenir la prime d’intéressement plutôt que de la transformer en 300 euros net d’augmentation du salaire mensuel pour tous, intérimaires compris, c’est parce qu’elle y voit des intérêts pour elle et Toyota :

– continuer à maintenir des salaires insuffisants.

– semer la division entre les ouvriers intérimaires et ceux en CDD ou CDI, entre ceux qui peuvent placer la prime et la doubler et les autres…

–  pénaliser les travailleurs malades.

–  rendre les ouvriers coupables des accidents en faisant baisser la prime.

          Et, si la direction tient autant à ce que les syndicats signent son «accord », c’est dans le but de faire accepter aux travailleurs sa logique patronale, basée sur le renforcement des injustices, la division des salariés…

C’est aussi, de façon plus profonde, faire passer l’idée qu’il pourrait y avoir de bons «accords » entre les patrons qui exploitent notre travail et les salariés qui sont exploités pour le profit d’une minorité d’actionnaires.

Pour améliorer notre sort, nous n’aurons que le choix d’utiliser notre force collective pour imposer des augmentations de salaire à la hauteur de nos besoins, des embauches en CDI et des process supplémentaires.

Nous les travailleurs, on fait tout tourner dans l’usine, on est capables de tout arrêter.

C’est pour toutes ces raisons que la CGT Toyota ne signera pas cet « accord » qui n’en est pas un.