Ras le bol général dans l’usine


6 Mars 2024

On a tous envie de faire demi-tour quand on arrive à l’usine… et ça s’explique !

Le non remplacement de ceux qui tombent malades se rajoute au sous-effectif habituel entretenu par la direction. On se retrouve souvent bloqués sur des postes de travail encore plus durs à tenir que les autres, et ça devient impossible d’obtenir un congé. Et quand on demande une mutation, c’est souvent refusé… pour muter ceux qui ne veulent pas l’être !

Pour en rajouter une louche, après plusieurs années en intérim et en CDD, la direction vire des collègues de travail au lieu de les embaucher en CDI.

Le turn-over est très élevé : selon les chiffres communiqués par la direction, de janvier à octobre 2023, en 10 mois seulement, plus de 1 200 nouveaux CDD ont été signé !

Une partie se sauve, et on les comprend, quand ils commencent à travailler sur les process pourris où beaucoup se démolissent en quelques mois les genoux, les épaules, le dos ou les coudes.

Et comme ce n’est pas suffisant, la direction est en train de supprimer des process sur toutes les lignes, en surchargeant encore plus les process restants !

Et puis il y a l’overtime quotidien, les samedis et dimanches obligatoires, avec en plus la majoration qui saute sous prétexte qu’une partie de ces journées supplémentaires sont en remplacement des jours entre Noël et Nouvel An…

Tout le temps perdu dans les bouchons, pour venir et repartir de l’usine nous tape sur le système et ça se rajoute à toutes nos difficultés au quotidien.

Car les salaires ne suffisent pas à faire face à la cherté de la vie, et la direction de TMMF nous prive de 6 à 8 000 euros de prime de participation chaque année en arrangeant la comptabilité de l’usine pour payer un minimum d’impôt sur les bénéfices en France.

Pour nous faire accepter tout ça, la direction joue sur les divisions et la peur de se faire virer individuellement. En ce moment, les sanctions, plans d’amélioration, avertissements, mise à pied pleuvent un peu partout dans les ateliers… histoire d’essayer de faire baisser la tête à tout le monde.

On sait tous que Toyota est riche à milliards et qu’il suffirait de prendre une petite partie des bénéfices pour qu’on puisse tous vivre dignement de notre travail, sans être épuisés après une longue semaine de travail.

On sait tous que c’est une question de rapport de force, et que le ras le bol face à la rapacité de la direction finira par provoquer des débrayages et des grèves.

Alors, préparons dès aujourd’hui ces moments où la peur changera de camp, où ce sera la direction qui subira la pression des travailleurs mobilisés. Ne restons pas seuls, isolés, regroupons-nous !

Rejoignez l’opposition ouvrière que représente la CGT chez Toyota !


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