Le 11 juin 2024
Mardi 18 Juin, la direction va annoncer les résultats financiers de l’usine, résultats qui seront tronqués, comme tous les ans, grâce à un artifice comptable pour ne pas payer d’impôts sur les bénéfices et par conséquent réduire la prime de participation au bénéfice.
La direction va encore pleurer la bouche pleine alors qu’elle se vante de battre des records de production, de ventes, et que le groupe Toyota a enregistré un bénéfice record en hausse de 81% sur un an.
On sait tous que la somme annoncée par la direction sera insuffisante !
Si l’on attend autant cette prime c’est parce que les salaires sont beaucoup trop bas.
Si TMMF déclarait la réalité des bénéfices de cette année, le chiffre tournerait autour des 750 millions d’euros, et la prime de participation serait comprise entre 6 000 et 8 000 euros.
Et on a tous contribué à produire ces bénéfices énormes par notre travail, de l’ouvrier à l’ingénieur, de l’employée au technicien de maintenance, qu’on soit en intérim, en CDD ou en CDI.
De l’argent, Toyota en a suffisamment pour qu’on puisse tous vivre dignement de notre travail.
Oui, il y a de quoi nous verser à tous une prime Macron (PPV), de 3 000 euros ou plus, pour compenser le manque à gagner que veut nous imposer la direction avec ses résultats financiers bidouillés ! Et pour tous, qu’on soit en production, en maintenance, dans les bureaux, intérimaires, CDD ou CDI car c’est notre dû !
Oui il y a de quoi augmenter tous les salaires de 500 euros tous les mois, en fixant le salaire minimum à 2 000 euros net par mois.
Oui il y a de quoi embaucher en CDI tous nos camarades de travail intérimaires et CDD qui le souhaitent !
La direction peut nous baratiner autant qu’elle veut sur les différences qu’elle invente entre le groupe Toyota et TMMF. Mais on ne peut pas la croire, car on sait tous qu’ici aussi, on contribue aux 31,49 milliards de bénéfices au détriment de nos salaires et conditions de travail.
Nous sommes nombreux à en être conscients et à en discuter entre nous, en production et en maintenance, et à se déclarer prêts à se mobiliser à partir du 18 juin.
Multiplions ces discussions pour s’organiser, se compter, convaincre ceux qui hésitent encore.
Et le moment venu, il sera nécessaire que tous ceux qui se mobilisent se réunissent en assemblées générales, pour qu’on puisse tous mesurer, dans chaque équipe et à l’échelle de l’usine, notre nombre, notre détermination, notre force, et qu’on décide ensemble des revendications et des moyens qu’on se donne pour les obtenir.
Pour cela la CGT appelle l’ensemble des salariés de l’usine, toutes fonctions et contrats confondus, aux débrayages et à la grève à partir du 18 juin, pour que ceux qui démarreront des débrayages puissent entraîner une action collective vers d’autres lignes, d’autres ateliers.
Rappel légal :
Pour faire grève ou débrayer, il suffit d’être 2 dans l’usine avec une revendication. Un appel syndical n’est pas nécessaire. Il n’est pas nécessaire non plus de prévenir son chef avant.