Le 30 septembre 2025 |
Après la mobilisation du 10 septembre, celle du 18 septembre a été aussi une réussite.
Car il n’est pas question d’accepter de travailler plus, de ne plus être indemnisé en cas d’arrêt maladie, de payer plus cher les médicaments et les frais médicaux, de payer plus d’impôts quand on est à la retraite…
Le 18 septembre, il y a eu 4 fois plus de monde dans les manifestations, et surtout, beaucoup plus de grévistes dans les usines, dans les transports et la fonction publique. À Valenciennes, la manifestation était au moins 3 fois plus nombreuse que celle du 10 septembre, et ici à l’usine, la mobilisation s’est renforcée, au moins 300 grévistes, malgré les pressions, les convocations et les menaces contre celles et ceux qui avaient déclaré à l’avance leur volonté de se mettre en grève le 18 septembre
La direction de TMMF du côté de Macron
La direction a montré de quel côté elle est en donnant comme consigne aux chefs de dissuader les salariés de TMMF de faire grève le 18 septembre.
Elle est du côté de Macron et de son gouvernement, car Toyota a intérêt à ce que les attaques prévues soient appliquées, pour nous faire travailler encore plus, supprimer la 5ème semaine de congés payés, ne plus payer les 7 premiers jours d’arrêt maladie…
Car l’annonce de Lecornu qui renoncerait à la suppression de 2 jours fériés ne change rien pour le reste des attaques anti-ouvrières. C’est juste l’arbre qui cache la forêt !
Pour le moment la direction est mieux organisée que nous, les salariés.
Elle a réussi à sortir la production le 18 septembre… pour une journée ! Il est évident que si la grève durait quelques jours, la direction ne pourrait pas faire remplacer les grévistes sur ligne bien longtemps. Pour devenir une force face à la direction, les travailleurs doivent être organisés et se préparer à des grèves plus longues
Tous complices de Macron, Lecornu et des capitalistes qui donnent les ordres !
Suite au succès de la mobilisation ouvrière du 18 septembre, les dirigeants syndicaux nationaux réunis en intersyndicale ont décidé, sans demander l’avis à toutes celles et ceux qui ont fait grève et ont manifesté, d’appeler dans un premier temps… à attendre !
Après avoir refusé d’appeler à la grève le 10 septembre, les dirigeants syndicaux nationaux continuent à jouer le rôle qu’ils sont prêts à jouer auprès du pouvoir et du grand patronat : ne pas mettre de l’huile sur le feu et éteindre quand c’est nécessaire les incendies sociaux.
Ils partagent avec le patronat la même peur de se retrouver face à des grèves ouvrières parties de la base, organisées et dirigées par les travailleurs eux-mêmes.
Alors, ils ont lancé un « ultimatum » à Lecornu…comme si ces menaces en carton allaient faire reculer le gouvernement !
Lecornu les a reçus le 24 septembre…et les a envoyés balader.
Ils appellent maintenant à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 2 octobre.
Malgré la méfiance justifiée envers ces dirigeants syndicaux nationaux, largement partagée chez les salariés, faut-il y participer encore plus nombreux ?
Oui !
Car nous sommes tous attaqués par Macron et son nouveau 1er ministre qui veulent encore prendre des milliards dans nos poches pour les reverser au grand patronat, et financer l’économie de guerre !
Qu’on soit syndiqués ou pas, quelles que soient nos opinions en général…tous, on subira les reculs qu’ils veulent nous imposer si on ne réagit pas en étant unis à la base, et en utilisant la seule force des travailleurs : la grève !
Le problème n’est pas qui appelle aux grèves et aux manifestations, mais qui les dirige. Pour gagner, il sera nécessaire que ce soient les travailleurs mobilisés à la base qui décident de tout !
Il n’y a pas que les dirigeants syndicaux nationaux qui cherchent à limiter la riposte ouvrière.
Autres complices de Macron et des capitalistes qui donnent les ordres, il y a, du côté du RN et d’autres groupes d’extrême-droite, ceux qui veulent orienter la colère ouvrière contre les travailleurs immigrés et pas contre le grand patronat, ceux qui dénoncent le drapeau palestinien dans les manifestations et mettent en avant le drapeau français.
Ils jouent le même rôle de division des salariés.
Dénoncer le génocide du peuple palestinien est juste ! Le RN et Retailleau voudraient l’interdire ?
Et brandir le drapeau français signifie quoi ? Se ranger aujourd’hui derrière l’Etat français qui veut nous faire les poches au profit des capitalistes…et demain derrière les généraux qui nous diront qu’il faut aller se faire tuer sur les champs de bataille ?
Les drapeaux nationaux, c’est fait pour oublier que partout dans le monde, les vraies frontières sont entre les exploiteurs, les capitalistes et le monde du travail, les exploités.
La force des travailleurs dans le passé, partout dans le monde, était de brandir le drapeau rouge de leur camp, celui des travailleurs opposés à tous les capitalistes !
Notre drapeau est rouge !
Alors, ne nous laissons pas diviser !
La force des travailleurs, c’est la grève !
La force des travailleurs, c’est que sans nous, rien ne fonctionne. C’est nous tous qui fabriquons les milliards de profits, qu’on soit ouvrier, employé, technicien ou ingénieur. Nos salaires ne sont qu’une infime partie des richesses que nous produisons, le reste va dans la poche des riches actionnaires.
La force des travailleurs c’est la grève !
Tout ce que le monde du travail a réussi à arracher au patronat dans le passé, ça s’est fait par des luttes puissantes, des grèves qui se sont généralisées, des occupations d’usines…
Il est nécessaire de renouer avec ces méthodes pour ne pas finir dans la misère… ou crever sur les champs de bataille.
La CGT Toyota appelle l’ensemble des salariés de l’usine à être encore plus nombreux en grève et en manifestations le jeudi 2 octobre.
Nous appelons à la grève du mercredi 1er octobre 21H au vendredi 3 octobre 6H.
Pour faire reculer Macron et ses pantins, il faudra faire trembler les patrons !
Manifestations jeudi 2 octobre :
Valenciennes : 10H Place d’Armes
Lille : 14H30 Porte de Paris