Contre les reculs que veulent nous imposer le patronat et les pantins politiciens à leur service, la force des travailleurs pour se défendre, c’est la grève !


Le 28 Août 2025

La coupe est pleine

On a repris le boulot lundi, et c’est retour à la case départ.

On a eu de l’overtime dès le 1er jour, les mêmes communications bidon qu’on nous sert à longueur d’année.

Chaque journée de travail ressemble à celle de la veille, les douleurs et la fatigue reviennent…et les primes touchées en juillet sont déjà pour beaucoup un vague souvenir au point qu’on attend tous la paie et qu’on se prépare à demander un acompte en septembre.

Notre vie, c’est en réalité juste travailler pour devoir revenir le lendemain.

Et après ça, Macron, Bayrou et compagnie nous disent droit dans les yeux qu’on ne travaille pas assez, qu’il va falloir travailler gratuitement 2 jours fériés, qu’il serait bien que les patrons puissent nous faire travailler durant la cinquième semaine de congés payés.

On est déjà pénalisé ici chez Toyota quand on est malades avec les primes qui baissent, mais en plus le gouvernement voudrait rallonger le nombre de jours de carence non payés en cas de maladie.

On s’est déjà tous pris 2 ans de travail supplémentaires avec la retraite à 64 ans et les pantins politiciens au service des intérêts du patronat voudraient encore reculer l’âge de la retraite, veulent bloquer les pensions et allocations qui ne suffisent déjà pas à vivre quand on est à la retraite.

Ils veulent diminuer encore les droits des travailleurs au chômage… ce qui permettra aux patrons de tirer encore plus facilement vers le bas les salaires de ceux qui travaillent.

Se soigner coûte de plus en plus cher, et ils veulent encore diminuer le remboursement des médicaments et des frais médicaux.

Et aussi, les services publics utiles à la population, hôpitaux, écoles… vont encore se dégrader avec le non remplacement d’un fonctionnaire sur 3 qui part à la retraite.

La dette n’est pas celle des travailleurs !

Alors, malgré la colère qui monte dans le pays, et ici dans l’usine contre son plan, Bayrou continue de nous prendre pour des abrutis.

Pour lui, la dette ce serait de notre faute et pas celle des capitalistes qui l’ont creusée, pas celle des financiers qui se gavent en augmentant les taux d’intérêts.

Les grands groupes capitalistes sont à 100% responsables de cette dette, c’est à eux de la payer intégralement. Mais Bayrou, Macron et d’autres veulent la faire payer aux travailleurs, aux retraités, aux chômeurs victimes des licenciements patronaux.

Les milliards de bénéfices coulent à flot pour les grosses entreprises et l’État continue de leur donner plus de 200 milliards d’euros de cadeaux fiscaux en supplément chaque année !

Les 44 milliards que Bayrou veut prendre dans nos poches, c’est pour continuer à gaver les actionnaires des grands groupes capitalistes, et à enrichir encore plus les capitalistes de l’armement, Thalès, Dassault…dans la marche du monde vers des guerres qui se généralisent.

Les grandes manœuvres pour éviter que la contestation s’exprime

Le 1er ministre Bayrou va demander un vote de confiance à l’assemblée nationale le 8 septembre.

C’est 2 jours avant les appels qui circulent pour une mobilisation à partir du 10 septembre.

Bayrou et Macron essaient d’éviter toute contestation sociale et contrecarrer les appels à la mobilisation à partir du 10 septembre.

Alors, quel que soit le cinéma à l’assemblée nationale, que le gouvernement Bayrou tombe ou pas, qu’il y ait de nouvelles élections ou pas, il est nécessaire de se défendre et de préparer une mobilisation puissante du monde du travail.

Ne restons pas spectateurs des coups de théâtre au parlement. Ça fait des dizaines d’années que le grand patronat attaque les conditions d’existence des salariés et nous fait tous reculer.

C’est à nous les travailleurs de repartir à l’offensive !

Se défendre contre ceux qui donnent les ordres

Tout ce que les travailleurs ont obtenu par le passé, nous l’avons obtenu en l’arrachant au patronat par des grèves puissantes, par des occupations d’usines.

Toutes les mesures anti-ouvrières annoncées par Bayrou sont voulues par le grand patronat.

Notre problème n’est pas seulement de dégager Macron et Bayrou, mais de se défendre contre ceux qui donnent les ordres, c’est-à-dire les grands groupes industriels et bancaires.

Nous les travailleurs, nous produisons tout, nous sommes indispensables… et la grève est notre force ! Refusons de nouveaux sacrifices ! 

Au contraire, il faut prendre sur les profits pour augmenter fortement tous les salaires. Pas un salaire en dessous de 2 000 euros nets !

Il faut prendre sur les profits pour embaucher massivement. Travailler tous pour travailler moins !

Si nous voulons faire reculer Macron, Bayrou ou le pantin qui prendra sa succession, il faudra faire trembler les patrons, et ce, quelque soient les manœuvres politiciennes !

A partir du 10 septembre chez Toyota

Déjà, un peu partout dans l’usine, beaucoup d’entre-nous se positionnent et se disent prêts à bouger à partir du 10 septembre.

C’est une bonne chose car il est nécessaire que les ouvriers, les employés, les techniciens discutent entre eux.

Il est nécessaire de se regrouper, de se préparer à la mobilisation, d’organiser des réunions sur les lignes et dans les ateliers pour discuter des revendications et des modes d’actions.

Une partie des travailleurs de l’usine se méfient de ceux qui appellent à la mobilisation du 10 septembre.

Ils ont mille fois raison !

Si nous voulons défendre nos conditions d’existence, il faudra non seulement utiliser la force qui est celle des travailleurs : la grève. Mais aussi et surtout, il sera nécessaire que les travailleurs en grève dans les usines et la population mobilisée dans les quartiers gardent la maîtrise de la direction du mouvement en décidant tout en assemblées générales et en élisant leurs représentants dans des comités de grève, dans des comités de lutte.

Nous sommes 5 000 dans l’usine, et nous avons tous un rôle à jouer, pour nous, pour nos enfants et aussi comme une force capable d’entrainer les travailleurs des petites et moyennes entreprises et les classes populaires dans les quartiers.

La CGT Toyota appelle l’ensemble des salariés du site à la grève à partir du 10 septembre, quelles que soient les manœuvres parlementaires et syndicales à venir.

Nous lançons cet appel à la grève comme une aide à la mobilisation de toutes et tous.

Des manifestations sont déjà programmées dans la région le 10 septembre :

Valenciennes : 10H Place d’Armes

Lille : 14H30 Porte de Paris

Retrouvons-nous nombreux avec nos pancartes et nos banderoles !