NAO, discussions sur les salaires : La direction pleure la bouche pleine !


Le 25 novembre 2025

Après une 1ère réunion bidon le 13 novembre, il y en aura une 2ème le 27 novembre, et c’est seulement le 4 décembre que la direction annoncera les miettes qu’elle choisira en guise d’augmentation de salaire.

            La direction appelle cela des « négociations », mais il n’existe pas de négociations sans rapport de force.

            Jamais une poignée de délégués n’a pu convaincre la direction d’augmenter les salaires en discutant autour d’une table.

            La prime de 13ème mois a été gagnée grâce à une grève de 2 semaines en 2011.

            Et même pour obtenir des concessions un peu supérieures aux miettes que la direction se prépare à annoncer, des mobilisations des travailleurs de l’usine seront nécessaires. 

            Dans ces réunions, faire des demandes à une direction qui ne veut rien lâcher est sans effet. Il n’y a que ceux qui croient encore au Père Noël qui peuvent penser le contraire.

Par contre, nous y défendrons des revendications qui permettraient à chacun de commencer à vivre dignement de son travail, en sachant que ces revendications ne pourront être arrachées à Toyota qu’à travers des mobilisations puissantes, des grèves déterminées.

Voici les principales revendications que la CGT défendra :

–  Augmenter tous les salaires d’au moins 4 € de l’heure, 600 euros par mois.

–  Fixer le salaire minimum à TMMF à 2 000 € net.

– Indexer automatiquement les salaires sur la hausse réelle des prix.

–  Augmenter la prime de déplacement pour qu’elle couvre tous les frais.

–   Embaucher en CDI tous nos camarades de travail intérimaires et CDD qui le souhaitent

–   Améliorer les conditions de travail par la création de centaines de postes de travail en plus.

–  Des vraies 35H, c’est-à-dire 5 jours de 7H de présence à l’usine. Interdiction de l’overtime et des samedis obligatoires.

–    Un vrai 13ème mois pour tous, intérimaires compris, sans contrepartie ni part variable.

–    Prise en charge de la totalité des frais de santé par TMMF pour les salariés et leur famille.

–  Accès aux vrais comptes de l’entreprise et publication des résultats.

Avec 60 milliards de bénéfices net en 2 ans pour le groupe Toyota, 408 millions d’euros de bénéfices l’an dernier pour TMMF, l’argent existe, y compris pour satisfaire les revendications principales de la CGT.

Les militants de la CGT seront aux côtés de toutes celles et ceux qui décideront de se mobiliser pour défendre les intérêts des travailleurs et nous reprendrons alors les revendications décidées et votées par celles et ceux qui se mobiliseront.

Combien gagnent les directeurs de l’usine ?

            Les 10 plus hauts salaires de TMMF se partagent 2 millions d’euros par an. Même celui qui gagne le moins a un revenu à 5 chiffres tous les mois ! Et ce sont eux qui nous disent qu’il faudrait qu’on se contente de nos salaires trop faibles.

La vérité sur la prime à 4 chiffres

Il y a eu 2 contrôles fiscaux pour toute la période du 01/04/2015 au 31/03/2021. Contrairement à ce qu’affirme le directeur, c’est TMMF qui a contesté ces contrôles et qui fait durer les choses.

TMMF avait provisionné 86 millions d’euros pour payer le redressement fiscal…et notre prime à 4 chiffres.

Sauf que depuis le temps, il semblerait que le fisc se soit couché devant les volontés de Toyota : les 86 millions d’euros ont été réintégrés vers les profits des actionnaires et c’est seulement 10 millions d’euros qui ont été provisionnés pour payer un mini redressement fiscal et un mini rappel de prime de participation… sauf si le fisc se couche de nouveau.

La CGT, FSU et Sud appellent à la grève le 2 décembre

Salaires, emplois, conditions de travail, attaques gouvernementales : les raisons ne manquent pas pour exprimer notre colère. La CGT Toyota appelle l’ensemble des salariés de l’usine à rejoindre cet appel national à la grève et aux manifestations. Nous appelons à la grève du 1er décembre 21H au 3 décembre 6H.

Le 2 décembre : Manifestation régionale à Douai 14H

…et à 9H, rassemblement devant la Cour d’appel de Douai en soutien à Jean Paul Delescaut, secrétaire général de l’UD CGT Nord, injustement condamné à 1 an de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ».