(Du 1er avril 2023 au 31 mars 2024)
Le 28 Mai 2024
31 490 000 000 euros de bénéfice net en un an !
Un bénéfice à 11 chiffres alors que ça fait déjà 2 ans que la direction fait miroiter une prime à 4 chiffres dont on n’a toujours pas vu la couleur !
Des journalistes avaient annoncé d’abord 29,7 milliards d’euros. Toyota a annoncé officiellement encore plus : 31,49 milliards d’euros de bénéfice net.
D’avril 2022 à mars 2023 | D’avril 2023 à mars 2024 | Evolution | |
Bénéfice net | 17,38 milliards d’euros | 31,49 milliards d’euros | + 81,18% |
Nombre de véhicules vendus | 10 558 000 | 11 090 000 | + 5 % |
31,49 milliards, c’est 2 000 euros, tous les mois, pendant 10 ans, pour 131 000 personnes !
Ces bénéfices, c’est l’exploitation de notre travail à tous, intérimaires, CDD, CDI, ouvriers, employés, techniciens et ingénieurs.
Sur les 11,09 millions de voitures vendues par Toyota, 277 964 ont été produites ici, à TMMF.
Et il n’y aurait pas d’argent pour augmenter fortement les salaires ? Pour embaucher et créer des centaines de postes de travail ? Pour rendre le travail humainement supportable ?
Et ici à TMMF, on voudrait nous faire croire qu’on travaille à perte
Et ici à TMMF, on voudrait nous faire croire qu’on travaille à perte ?
On a évidemment contribué à ces bénéfices avec 277 964 voitures… la direction s’en vante même dans les journaux !
Les résultats financiers déclarés par TMMF depuis des années sont en dessous de la réalité.
- L’usine achète plus cher des pièces (moteurs, faisceaux électriques, visserie) à des fournisseurs sous capitaux Toyota.
- TMMF revend les voitures finies en moyenne à 17 000 euros à Toyota Europe en Belgique… En concessions les prix sont entre 28 200 et 37 700 € pour la Yaris Cross !
- Sous prétexte d’utiliser le logo Toyota, la direction de l’usine paie des « Royalties » au groupe Toyota… toujours pour contourner l’imposition sur les bénéfices. L’année dernière par exemple, la direction a donné 194 millions d’euros à Toyota Japon
De cette façon, la direction plombe les comptes de TMMF pour ne pas payer d’impôt sur les bénéfices en France, ou très peu comme l’an dernier.
L’an dernier, pour une production de 266 675 voitures, avec tous ces tripatouillages, TMMF n’a déclaré que 49 millions d’euros de bénéfice pour ne payer que 8,67 millions d’euros d’impôts…et nous, on n’a eu que 391 euros de prime de participation !
Pour cette année encore, c’est le même système qui sera appliqué, avec la bénédiction de l’Etat français et de Macron.
La réalité :
31,49 milliards d’euros pour 11,09 millions de véhicules produits, cela fait 2 839 € de bénéfice moyen par véhicule.
À TMMF, avec 277 964 voitures assemblées en un an, le bénéfice serait plutôt de 789 millions €.
On est loin des chiffres bidouillés que la direction va bientôt annoncer… pour payer un minimum d’impôts sur les bénéfices… ce qui réduit automatiquement la prime de participation !
On est 400 000 salariés à travailler pour Toyota dans 51 usines dans le monde.
Ce qui fait que sur l’année, chacun a produit par son travail, une fois le salaire payé, en moyenne 78 725 euros de bénéfices (31,49 milliards divisés par 400 000) !
Entre 3 et 4 fois le salaire d’un ouvrier ici à TMMF, primes comprises !
78 725 euros de bénéfice par an produit par chacun d’entre nous.
6 560 € par mois, cela veut dire qu’on travaille pour notre salaire la première semaine du mois, et le reste du mois pour enrichir les actionnaires !
Ci-dessous, un exemple pour un salarié qui gagne 1650 euros net par mois. Le total du salaire + les cotisations salariales + les cotisations dites « patronales » + les bénéfices moyens mensuels, cela représente les richesses créées par notre travail. Toyota ne paie rien, mais s’accapare de la plus grande part des richesses que nous produisons en travaillant.
Les salariés ne coûtent pas, ils rapportent, et beaucoup !
Chaque jour, on travaille 2 heures pour payer son salaire…
Et le reste… c’est pour enrichir une poignée d’actionnaires parasites.
D’où l’intérêt pour la direction de nous imposer des heures supplémentaires, des semaines à rallonge… C’est tout bénéfice pour les actionnaires !
Il y a donc largement les moyens financiers de réduire le temps de travail, nous faire travailler moins et embaucher, tout en augmentant les salaires !
Même si tous les salaires étaient doublés, la poignée d’actionnaires du groupe Toyota ne seraient pas sur la paille.
L’argent existe pour qu’on puisse tous vivre dignement en travaillant.
C’est une question de rapport de force entre les salariés d’une part et la direction qui représente les intérêts des actionnaires de Toyota d’autre part.
Préparons-nous à la mobilisation.