Le 4 Septembre 2024
Pour beaucoup d’entre nous la prime de participation n’a servi qu’à payer des factures en retard, réparer sa bagnole ou tenter de remettre son compte à flot. Et 3 semaines de congé ce n’est pas assez pour se remettre d’une année d’exploitation.
A peine rentrés, c’est Overtime partout, conditions de travail déplorables, pannes dans tous les sens, suppressions de process, contrats pas renouvelés, pas d’embauches, sous-effectif chronique, les congés refusés, pas moyen d’avoir les fiches de paye… Voilà le menu pour la rentrée 2024 servi aux ouvriers de l’usine.
Aussi, Il y a les factures à payer, la rentrée scolaire des enfants, les frigos à remplir, les impôts à payer, le carburant pour venir travailler…
En bref on en a déjà tous ras le bol !
Ce n’est pas une fatalité, c’est une question de rapport de force entre les 5 000 travailleurs de l’usine et la direction qui représente les intérêts des actionnaires de Toyota.
Alors, pour changer notre sort il faudra qu’on s’organise, qu’on soit nombreux et déterminés, qu’on devienne une vraie opposition pour imposer à la direction d’augmenter les salaires, améliorer nos conditions de travail, pour embaucher, créer des postes de travail au lieu d’en supprimer…
Les attaques contre les travailleurs vont continuer et s’intensifier. Les immatriculations de voitures en France ont chuté de 24% au mois d’août, et cette situation peut s’aggraver et toucher tous les pays dans les mois qui viennent. Comment pourrait-il en être autrement alors que les travailleurs au chômage se comptent en millions, que les salaires ne suivent pas les hausses des prix et que tous les constructeurs automobiles ont augmenté les tarifs de tous leurs véhicules de plusieurs milliers d’euros ces 4 dernières années ?
Les grands groupes automobiles s’apprêtent à faire payer aux travailleurs leur volonté de maintenir les bénéfices à un niveau très élevé alors que les ventes stagnent ou reculent.
L’objectif affiché par ces groupes est d’augmenter la rentabilité pour les actionnaires. C’est dans ce sens que des fermetures d’usines ont déjà été annoncées chez des sous-traitants comme Valéo, et que le groupe Volkswagen se prépare à fermer l’usine Audi de Bruxelles (3 000 salariés).
Pourtant, les capitalistes n’ont jamais été aussi riches, à l’image des 31 milliards d’euros de bénéfice pour Toyota l’an dernier.
Aucun gouvernement, aucun parlement ne protègera les travailleurs des attaques patronales en préparation.
Au contraire, nous devons nous préparer à de nouvelles attaques gouvernementales sur les retraites, les services publics utiles à la population…
Le monde du travail ne peut compter que sur sa propre force collective qui est immense pour défendre son droit à une existence digne. Les ouvriers, employés, techniciens…font tout tourner dans la société. Nous avons la force d’inverser le cours des choses en imposant aux capitalistes de prendre sur les énormes profits accumulés pour les emplois, les salaires, les retraites plutôt que d’utiliser ces milliards dans leur guerre économique.